Fermons les centrales nucléaires
Quelques années après Tchernobyl, je m’étais dit que finalement cet accident avait été dû à un pays dont la gouvernance était en déliquescence, et par conséquent que le nucléaire bien géré ne représentait pas un danger. Toutefois, depuis Fukushima, démonstration a été faite que la France n’est pas à l’abri d’un désastre aux regards des événements passés. « Le 12 mai 1998, un des réacteurs de la centrale de Civaux (Vienne) a perdu son réfrigérant à la suite d’une rupture de canalisation. Lors de la tempête de décembre 1999, le réacteur de la centrale nucléaire de Blayais (Gironde) a dû être arrêté d’urgence après que tous les systèmes de sécurité ont été inondés : les digues de protection n’avaient pas résisté à la force des vents. Lors de la canicule de 2003, c’est la centrale de Fessenheim (Alsace) qui avait pris chaud. Elle a dû être arrêtée en urgence. En 2006, de nouveau à Civaux, un opérateur a posé un livret sur un clavier de commande, entraînant un dépassement de la puissance thermique autorisée. » (source https://www.greenpeace.fr/accidents-nucleaires-france/). Ces symptômes signent la précarité de notre situation en matière de sécurité nucléaire.
En cas d’accident de niveau 7, c’est-à-dire du niveau des accidents de Tchernobyl ou Fukushima, où des milliers de personnes ont sacrifié leur vie pour éviter le pire, il nous faudra aussi, afin d’endiguer le risque de voir le noyau percé la croûte terrestre suite à la fusion d’un réacteur en coulant du béton en dessous de sa base ou de stopper le "feu" nucléaire en s’approchant au plus près du réacteur afin de le refroidir, envisager le sacrifice de milliers de vies. En Union Soviétique, c’est l’armée qui a ordonné aux soldats d’aller sur le site. Au Japon, c’est la mafia japonaise qui a fourni des hommes. Ces deux cas montrent que peu de gens sont volontairement prêts à sacrifier leur vie pour stopper un incendie nucléaire. En France, rien n’est prévu si l’on se retrouve face à une telle situation. Alors, qui ira sacrifier sa vie ?
Beaucoup de gens ne semblent pas encore convaincus par la sortie du nucléaire, alors qu’on peut la décider et l’organiser. Bien sûr, cela ne se fera pas d’un coup de baguette magique, mais nous pouvons engager le processus sans attendre un inévitable désastre. Il s'agit ici d'une sortie totale, et non comme il est actuellement prévu un mix énergétique avec 50% de nucléaire et qui ne semble pas déranger outre mesure l'actuel ministre de l'écologie. Par ces mots, j’interpelle tous ceux, femmes et hommes politiques particulièrement, qui ne voient pas d’inconvénient à continuer dans la voie du nucléaire afin qu’ils assument leur choix. S’ils ne sont pas pour la sortie du nucléaire, je les invite à signer le formulaire ci-dessous et l’envoyer à cette adresse « Autorité de Sûreté Nucléaire, 15, rue Louis Lejeune, CS 70013, 92541 Montrouge cedex ». Dans le cas contraire, je vous appelle à signer cette pétition pour que la France s’engage sur une sortie du nucléaire le plus rapidement possible. A ces fins, le scénario de l'association Negawatt est une feuille de route crédible. Il a d'ailleurs été repris par le programme de l’Avenir en commun du mouvement de la France Insoumise, ainsi que dans le programme initial de Mr Hamon, lors des dernières élections présidentielle.
En signant cette pétition, j’appelle donc le gouvernement français à organiser la sortie du nucléaire le plus rapidement possible et interpelle tout citoyen à prendre ses responsabilités.
Nicolas, un citoyen averti.
« Madame, Monsieur,
Je tiens à vous faire part de ma décision, en cas d'accident nucléaire de niveau 7 ou au-delà, de m'engager comme volontaire en tant qu'ouvrier, technicien ou autre, afin de contenir toute situation dangereuse pour mon pays sur une centrale nucléaire française. Par cette lettre j'accepte toutes les conséquences de mon engagement et vous décline de toutes responsabilités concernant ma propre santé. »
Nom : ______________________
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Adresse : ______________________________________________________
Tél : __ __ __ __ __ / __ __ __ __ __
à envoyer à : Autorité de Sûreté Nucléaire, 15, rue Louis Lejeune, CS 70013, 92541 Montrouge cedex